PARIS, 30 juillet 2015 (APM) – La création de la première année commune aux études de santé (Paces), à la rentrée 2010, a été suivie d’une légère hausse du taux d’accès à une deuxième année d’études médicales, à 37%, soit trois points de plus que pour la génération précédente (2009-10), constate la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees)….
La Paces est commune aux études de médecine, d’odontologie, de pharmacie et de maïeutique, rappelle la Drees dans une étude publiée jeudi, consacrée au profil et au parcours des étudiants passés par cette première année.
De plus, six formations paramédicales (dont celle de kinésithérapeute, mais pas celle d’infirmier) ont la possibilité de sélectionner leurs étudiants à partir des épreuves du concours de fin de Paces.
En janvier 2014, 57.745 étudiants étaient inscrits en Paces, dans 30 unités de formation et de recherche (UFR) de France. Les deux tiers étaient inscrits pour la première fois, les autres avaient redoublé.
Parmi les étudiants inscrits pour la première fois en Paces en 2010-11 et ayant validé leur premier semestre, 37% ont intégré une deuxième année d’études médicales en un ou deux ans (seulement 14% dès la première tentative). Ils se sont répartis ainsi : 22% en médecine, 9% en pharmacie, 3% en odontologie, 3% en maïeutique.
Ce taux de 37% dépasse de trois points celui observé sur 2009-10, juste avant la réforme, pour les étudiants de première année de médecine et de pharmacie.
L’augmentation du numerus clausus de médecine (d’environ 100 places entre les années 2009-10 et 2011-12) « ne permet pas, à elle seule, d’expliquer cette évolution », commente la Drees. D’autres raisons ont pu influer, « parmi lesquelles la réorientation plus systématique des étudiants n’ayant pas le niveau requis, en particulier celle intervenant dès la fin du premier semestre ».
Alors que les numerus clausus des quatre filières représentent 7% des effectifs de bacheliers scientifiques en Franche-Comté, ce taux tombe à 4% en Languedoc-Roussillon. Mais les auteurs estiment que ces disparités ont « peu d’effets sur le choix du lieu des études ». Seuls 11% des inscrits en Paces ont changé de région entre leur bac et leur entrée en médecine, à 60% pour aller dans une région voisine.
Drees, Profil et parcours des étudiants en première année commune aux études de santé