Faire pression sur des chirurgiens-dentistes pour qu’ils quittent un réseau mutualiste, ou les empêcher de le rejoindre, est une pratique assimilable au boycott. C’est ce qui est reproché à la Fédération des Syndicats Dentaires Libéraux, d’où, certainement, des perquisitions dans les locaux de différents conseils départementaux de l’Ordre des chirurgiens-dentistes. Celui de Grenoble a été « visité », ce mardi 5 mai dès 9h30 (notre photo), selon une information du Dauphiné Libéré. Les agents de la Répression des fraudes ne sont repartis que vers 19 heures avec des dossiers et des disques durs sous le bras.
A l’origine de l’affaire, la plateforme mutualiste Santéclair qui a assigné, le 29 janvier dernier, la FSDL, s’estimant victime « d’une campagne concertée de boycott de son réseau », par le syndicat dentaire. Elle demande à la Justice de condamner la FSDL à lui verser la somme de 100.000 euros et de cesser cette campagne.
Et pourtant, sur le site internet de la FDSL, on trouve des témoignages de praticiens qui se demandent pourquoi leurs patients reçoivent des courriers de la part de leur complémentaire santé « pour tenter de les détourner vers des partenaires de leur réseau ».
Dans l’immédiat, c’est la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes qui est chargée d’enquêter.