Il y a trop d’étudiants en dentisterie en Wallonie et cela menace de faire augmenter le budget de l’assurance maladie, selon Stefaan Hanson, porte-parole de la Fédération des dentistes flamands (Verbond der Vlaamse Tandartsen), interviewé samedi dans le journal De Standaard.
Chaque année, un nombre limité de médecins et de dentistes peuvent s’installer et réclamer un numéro INAMI. Un examen d’entrée en médecine a été instauré en Flandre pour satisfaire ce quota mais pas dans l’enseignement francophone. Selon M. Hanson, il y 700 étudiants francophones en dentisterie en première année alors qu’à peine 70 d’entre eux pourront s’installer comme dentiste au terme de leurs études. La Fédération estime qu’il y a 280 diplômés chaque année.
Les dentistes flamands veulent que la ministre de la Santé publique Maggie De Block maintienne le système des quotas et demande à l’enseignement francophone de prendre des mesures. «Le nombre trop important d’étudiants francophones mène à un enseignement en dessous du niveau exigé et à une pénurie de places pour les stages. Cela a un impact négatif sur les futurs dentistes».
«Par ailleurs, il est clairement démontré que, à chaque octroi de numéro INAMI supplémentaire, les dépenses de l’assurance maladie augmentent», ajoute M. Hanson. A côté des quotas, l’INAMI élabore aussi un budget fermé pour les dentistes, orthodontistes et paradontologues. En cas de dépassement du budget , des mesures correctives doivent être prises. «Nous ne pouvons pas accepter que nos honoraires baissent parce que trop de dentistes francophones s’installent», souligne encore le porte-parole.
Une scission du budget, que chaque communauté devrait compenser en cas de dépassement, pourrait être une solution selon la Fédération des dentistes flamands.
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