Mais selon une étude menée par des chercheurs de l’université de Bristol (Royaume-Uni) et publiée lundi dans le Journal of American Medical Association – Pediatrics, la molécule serait loin d’être inoffensive.
Résultat : 7 % des enfants étudiés ont présenté des problèmes de comportement. Des troubles tels que l’hyperactivité sont susceptibles d’être plus présents chez les jeunes dont les mères s’étaient soignées au paracétamol lors de leur grossesse. En revanche, la consommation de l’antidouleur par les pères n’a eu aucun effet sur les fœtus, d’après les scientifiques.
Dans l’étude publiée par la revue internationale JAMA Pediatrics, les chercheurs ne savent pas pourquoi les mamans ont pris du paracétamol pendant leur grossesse, ils ne savent pas non plus les doses avalées ni même la durée de traitement suivi! Il n’empêche que le Pr Evie Stergiakouli et ses collègues du département d’épidémiologie de l’université de Bristol (Royaume-Uni) et du Centre de génétique, génomique et neuropsychiatrie de l’université de Cardiff, ont semé la panique en concluant que «Les enfants exposés à l’acétaminophène (paracétamol, NDLR) avant leur naissance sont à risque accru de multiples troubles du comportement».
Une alerte exégérée
Sans le démontrer, les auteurs estiment que l’association mise en évidence par leur étude basée sur l’analyse de 7796 femmes enceintes enrôlées en 1991 et 1992, «suggère» que «cela pourrait être dû à un mécanisme intra-utérin». Toutefois, lorsque l’on regarde de près les résultats affichés, on s’aperçoit que la plupart ne sont pas statistiquement significatifs et que les auteurs se focalisent surtout sur ceux qui confirment leur hypothèse. Il n’y a, par exemple, pas d’augmentation statistiquement significative des difficultés comportementales (SDQ score) rencontrées par les enfants à l’âge de 7 ans consécutive à la prise de paracétamol à 18 semaines de grossesse par les femmes enceintes. Qu’importe! Les auteurs soulignent une augmentation lorsque la prise à eu lieu 32 semaines de grossesse.
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