Longtemps épargné par la crise, le marché de la santé bucco-dentaire est en baisse de 1,5 % au troisième trimestre 2014. La concurrence fait toujours rage entre les grands groupes du secteur.
Traditionnellement, le marché de la santé dentaire est dynamique par rapport aux autres secteurs de l’économie. « La crise est estompée par le système social français, qui amortit l’impact sur l’industrie de la santé en général », explique Daniel Viard, secrétaire général de l’association Comident, qui réunit les industriels du secteur. Cependant, le troisième trimestre 2014 est en légère baisse, (– 1,5 % par rapport à la même période l’année passée), pour un marché d’une valeur totale de 1,1 milliard d’euros. « C’est la première fois. Jusqu’à l’année dernière, le marché avait subi une petite inflexion, mais continuait de croître », reprend Daniel Viard, qui affirme que la filière accuse enfin le contrecoup de la crise. « Le marché de la santé bucco-dentaire fonctionne toujours en décalé par rapport au reste de l’économie. »
Ce sont les laboratoires de prothèses français qui sont le plus durement touchés, avec une baisse de leur activité de 3 % au troisième trimestre 2014. Les fabricants de matériel dentaire lourd, comme l’équipement des cabinets et des sièges, le matériel durable, sont, eux aussi, touchés plus fortement que les producteurs de matériaux consommables (pâtes pour carie, ustensiles à usage unique, anesthésies, etc.), aussi appelés produits de fauteuil. Le décrochage du marché de la prothèse par rapport au reste des soins est dû aux restrictions que s’imposent les patients en cette période de vaches maigres : implants et prothèses, mal remboursés et victimes de sous-évaluation des soins conservateurs, passent pour des soins de luxe.
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