Au niveau européen, il n’existe que très peu d’harmonisation entre les états concernant la formation initiale des chirurgiens-dentistes et le nombre de praticiens formés. Cette situation inquiète depuis longtemps déjà le syndicat UJCD-Union Dentaire, qui représente les chirurgiens-dentistes libéraux.
Philippe Denoyelle, président de l’UJCD-Union Dentaire, a été reçu mercredi 18 novembre à Bruxelles par Françoise Grossetete, député européen, première vice-présidente du groupe majoritaire : le groupe Parti Populaire Européen (PPE). Elle est spécialiste des questions de santé.
L’UJCD avait sollicité cette entrevue pour évoquer notamment les conditions de mise en œuvre d’une régulation européenne des contenus des formations initiales et du nombre de chirurgiens-dentistes diplômés.
Malgré des règles européennes communes, une grande disparité perdure au niveau des cursus universitaires. Or, à l’inverse de ce qui existe pour les études vétérinaires, il n’existe pas de contrôle transversal des formations d’un pays par un autre.
Le numerus clausus imposé aux étudiants français induit également une inégalité de traitement. Pour le contourner, nos ressortissants peuvent, souvent sans limitation mais moyennant finances, suivre leur cursus de formation dans un autre état européen pour revenir ensuite dans notre pays pour y exercer.
Enfin certains pays de l’Union forment un nombre de praticiens sans aucune adéquation avec leurs besoins nationaux. Ces chirurgiens-dentistes « inondent » ensuite les pays européens dont les potentiels économiques sont les plus élevés, notamment la France, au risque de déstabiliser nos critères de santé publique.
Françoise Grossetete, convaincue du bien-fondé des propositions de l’UJCD, a décidé de poser une question écrite à la commission européenne et de solliciter ses collègues parlementaires français afin que la politique européenne de santé du Gouvernement tienne compte des constatations de notre syndicat.