Ils étaient environ 500 en 2017, ils sont désormais 1.001. Les centres dentaires ne cessent d’éclore en France, en particulier dans les centres-villes, au détriment parfois des règles d’hygiène sanitaire, explique Le Parisien. Au sein de ces établissements travaillent 5.000 chirurgiens-dentistes, soit 12% de tous les professionnels français. Mais les scandales se succèdent ces dernières années, que ce soit chez Dentexia ou Proxidentaire, ce dernier ayant même dû fermer deux centres, relatent nos confrères. L’Agence régionale de Santé (ARS), dont ils dépendent, avait pointé du doigt « des actes de mutilation et de délabrement effectués sur les dents saines ».
Face à ces scandales répétés, le ministre de la Santé a demandé un meilleur encadrement des centres dentaires, et 80 d’entre eux sont sous surveillance et font l’objet de contrôle, peut-on apprendre. Le directeur général de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme, précise que des vérifications ont lieu sur place « et sur pièce pouvant aller jusqu’au dossier individuel du praticien ou du patient ». Il ajoute que les procédures sont accélérées et que leur durée a été ramenée « à douze mois ». Le manque de certification et de contrôles est bien le problème, selon les professionnels. Autre problème : leur installation dans les centres-villes où la demande est forte. « Il y a plus de facilité à recruter car la jeune génération est davantage attirée par le salariat », note d’ailleurs auprès du Parisien Clément Neveu, délégué général de l’Union dentaire.