12 candidats sont en lice pour les élections présidentielles de 2022. Une élection, dont tout un chacun s’accordait il y a quelques semaines encore pour dénoncer la piètre qualité des débats, désormais passée au second plan par l’éclatement d’une guerre sur notre vieux continent.
Le cru 2022 sera selon toute vraisemblance, inédit.
Faut-il pour autant renoncer à nos convictions ? Non.
C’est une évidence, la santé et la protection sociale de nos concitoyens ne sont abordés qu’au travers de la question de la « désertification médicale » et de l’augmentation des effectifs des soignants (infirmiers et aides-soignants notamment) à l’hôpital public et dans les EHPAD. Jusqu’à assister à une surenchère démagogique de chiffres.
Nous nous désolons de constater un asséchement des idées, des propositions, des projets.
Et que dire de la santé bucco-dentaire…totalement absente des débats.
C’est pourquoi la FSDL a souhaité rappeler aux candidats que nos 43 000 consoeurs et confrères ont des préoccupations.
Par pragmatisme, parmi ces 12 candidats, nous avons approché les candidats et/partis politiques les plus significatifs, pour partager avec eux un projet, celui qui a été construit ces derniers mois par la FSDL, et visant à mieux promouvoir les professionnels, les patients/assurés sociaux et la santé bucco-dentaire en France.
A l’heure où ces lignes sont écrites, nous avons ainsi été entendus par les équipes santé de Jean-Luc Mélenchon, d’Anne Hidalgo, de Valérie Pécresse, de Marine Le Pen. Les équipes de Yannick Jadot n’ayant pas honoré le rendez-vous qui avait été fixé. Nous sommes en train de finaliser une prise de contact avec les équipes d’Eric Zemmour et d’Emmanuel Macron.
Nous vous proposons une synthèse de ces propositions et nous tenons à votre disposition pour toute précision utile.
1ère partie : rééquilibrer les relations entre les organismes complémentaires d’assurance maladie d’une part et les professionnels de santé et les patients d’autre part
- Proposition 1 : organiser l’accessibilité des données agrégées détenues par les OCAM couvrant leur périmètre d’intervention
- Proposition 2 : imposer des contrats types aux organismes complémentaires d’assurance maladie garantissant une bonne lisibilité des contrats des OCAM
- Proposition 3 : veiller à supprimer toute forme de clause abusive dans les contrats types imposés aux organismes complémentaires d’assurance maladie dans leurs relations avec les assurés sociaux
- Proposition 4 : imposer des contrats types aux organismes complémentaires d’assurance maladie dans les relations qu’ils entretiennent avec les professionnels de santé garantissant notamment le respect de leur déontologie professionnelle
2ème partie : rétablissement du libre choix par l’assuré social de son soignant au sein des réseaux de soins
- Proposition 5 : suppression de la prise en charge différenciée des réseaux de soins
3ème partie : nutrition et santé bucco-dentaire
- Proposition 6 : renforcement de la prévention obligatoire en santé bucco-dentaire
4ème partie : renforcer les moyens de contrôle contre les centres de santé déviants
- Proposition 7 : renforcement les outils de contrôle contre les centres de santé :- Instauration d’un chirurgien-dentiste responsable de la qualité et de la sécurité des soins dentaires et des actes professionnels chargé d’informer l’ARS des décisions prises par le gestionnaire du centre de santé qui apparaissent au chirurgien-dentiste responsable comme étant de nature à porter atteinte à la santé des patients et la santé publique.- Création d’un circuit de contrôle des qualifications (diplômes mais également contrats de travail à destination de l’Ordre).- Etablissement d’une procédure d’agrément.- Obligation d’identification des intervenants dans les centres de santé par la mise en place d’une signalétique (badges, tableau des professionnels) indiquant leur nom et leur titre professionnel.Soumission des centres de santé, pour les chirurgiens-dentistes qu’ils emploient, aux règles déontologiques relatives à la communication en général et à la communication en particulier sur les annuaires publics et sur les plaques professionnelles.– Afin de pouvoir lutter contre les éventuelles fraudes, mise en place d’un mécanisme permettant à l’Assurance maladie d’identifier, pour la réalisation et l’émission de chaque feuille de soin électronique, le chirurgien-dentiste salarié qui a réalisé les prestations soumises à remboursement