« Dans les limites d’un échantillon de petite taille, nous concluons que le risque de transmission du SRAS-CoV-2 et d’autres agents pathogènes respiratoires à partir de la salive en aérosol dans les cabinets dentaires est modérément faible et que les pratiques actuelles de contrôle des infections sont suffisamment robustes pour protéger le personnel et les patients », concluent les auteurs d’une étude publiée dans le « Journal of Dental Research » le 12 mai.
Pour cela ils ont analysé les origines microbiennes dans les aérosols générés pendant les traitements de 28 patients, dont 15 détartrages, 10 poses d’implant et 3 restaurations prothétiques, au « College of Dentistry » dans l’Etat de l’Ohio entre le 4 mai et le 10 juillet 2020, après la réouverture des cabinets dentaires américains. Ces patients qui n’ont pas été testés au Covid-19 avant les soins, et ont été soignés par cinq praticiens et assistants différents dans deux salles d’opération fermées d’environ 10 m2 avec aération entre chaque patient.
78 % du microbiote pouvait être attribué aux produits d’irrigation dentaire (eau ou solution saline pour les implants), tandis que la salive contribuait à une médiane de seulement 1 % de ce microbiote en aérosol. Mieux encore, aucune trace du virus SRAS-CoV-2 n’a été retrouvée dans les aérosols générés par des patients atteints mais asymptomatiques (les patients symptomatiques ont été exclus de l’étude). Et cela y compris pour le participant dont la charge virale salivaire était la plus élevée, et bien que des traces de sa salive aient pu être identifiées sur le praticien et dans le cabinet.
« Lorsque des mesures de contrôle des infections sont utilisées, telles que les bains de bouche préopératoires et l’évacuation intra-orale à haut volume, le traitement dentaire n’est pas un facteur d’augmentation du risque de transmission du SRAS-CoV-2, souligne l’étude. Les pratiques standard de contrôle des infections sont suffisamment capables de protéger le personnel et les patients contre une exposition à des agents pathogènes potentiels ».
l’Information dentaire n° 21/22 – 26 mai 2021