Troubles respiratoires obstructifs du sommeil, bruxisme du sommeil et maladies parodontales

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Les troubles respiratoires obstructifs du sommeil (TROS) peuvent être associés avec le bruxisme du sommeil et les maladies parodontales. Matériels et méthodes : Grace à une revue de la littérature, l’article a pour objectif de décrire les caractéristiques du bruxisme du sommeil et sa relation avec les TROS, ainsi que les éléments qui soutiennent l’existence d’une association entre TROS et maladies parodontales.
Résultats : Le bruxisme du sommeil correspond à une activité des muscles manducateurs de type serrement et grincement qui se manifeste pendant le sommeil, surtout dans le stade N2 et en association avec les micro-éveils.
La probabilité d’observer un bruxisme du sommeil est presque quatre fois plus élevée en présence de TROS, avec un lien temporel strict entre l’épisode respiratoire obstructif ou de désaturation et l’épisode de bruxisme qui survient le plus souvent dans les 0 à 10 secondes qui suivent.
Ces observations supportent l’hypothèse que le bruxisme du sommeil serait déclenché par les TROS et, dans ce contexte, il pourrait avoir un rôle « protecteur », étant une activité musculaire qui contribue à rétablir la perméabilité des voies aérifères supérieures. D’autre part, les TROS ont été mis en relation avec les maladies parodontales. Ces maladies inflammatoires et dysbiotiques peuvent avoir des conséquences délétères sur la santé orale (destruction du parodonte pouvant mener à la perte de l’organe dentaire) et sur la santé générale. Récemment, il a été observé que les patients atteints de TROS auraient un risque accru, de 1,6 à 4 fois plus élevé, d’avoir ou de développer une parodontite sévère, suggérant que les TROS pourraient être un nouveau facteur de risque des maladies parodontales.
Conclusion : Le chirurgien-dentiste, intégré dans l’équipe de spécialistes de la médecine du sommeil, a un rôle primordial dans le dépistage, la prévention et le traitement des TROS et de leurs relations avec le bruxisme du sommeil et les maladies parodontales.

Source : Rev Orthop Dento Faciale 2018;52:39-52
Article original

Abord parodontal des dents maxillaires antérieures incluses et retenues
N. Henner1**, M. Pignoly2*, A. Antezack3* et V. Monnet-Corti4*