Voici leur pétition sur Change.org à signer :
« Nous représentons la profession d’Assistants(tes) Dentaires et nous venons vous demander d’intervenir en urgence afin de prendre en compte la situation particulière de nos employeurs, les Chirurgiens-Dentistes, en cette période de confinement liée à la pandémie de COVID 19.
Les cabinets dentaires ont reçu une injonction de leur Conseil de l’Ordre pour suspendre leur activité libérale depuis le 17/03/2020. Sans moyens de protections adaptés, il ne leur était plus possible de continuer à prodiguer les soins dentaires, chirurgicaux ou prothétiques sans mettre en danger leur santé, celle de leur personnel et de leurs patients.
Depuis cette date, les Chirurgiens-Dentistes restent cependant disponibles 7 jours sur 7 afin de répondre par téléphone ou par mail à leurs patients en cas d’urgence et les diriger vers le régulateur du Conseil de l’Ordre de leur département s’ils le jugent nécessaire, afin qu’ils puissent être reçus par des praticiens volontaires de garde.
Ils effectuent donc des consultations à distance, procurent des conseils, rassurent et délivrent une ordonnance s’il le faut, sans aucune rémunération. Plus de patients = plus d’honoraires.
Ils doivent cependant continuer à assumer un grand nombre de charges qui incombent à leur cabinet : loyer, charges diverses, une partie du salaire de leur personnel, les prêts en cours,… Les reports de prélèvements accordés pour la période de transition ne les dispenseront pas à terme de tous les paiements attendus.
Le dispositif de délivrance de la prime d’État de 1500 euros accordée aux indépendants a été assortie pour les praticiens libéraux de clauses particulières qui la rend inapplicable pour la très grande majorité des Chirurgiens-Dentistes.
La CARCDSF (caisse de retraites) s’est finalement résolue sous la pression à leur verser une aide exceptionnelle de 4500 euros, versée en 3 fois, et de surseoir pour six mois aux encaissements de cotisations, afin de reporter par la suite ce paiement de façon étalée sur 12 mois jusqu’en juin 2022. Cela ne suffira pas à leur permettre de continuer à subvenir à leurs besoins personnels et professionnels, et encore moins à pouvoir redémarrer leur exercice dans de nouvelles conditions, qui seront plus coûteuses (besoin de matériels de protections drastiques, modalités de décontamination augmentées, patients espacés dans le temps et dans l’espace, etc).
Les compagnies d’assurances se dérobent et refusent de délivrer leurs indemnités journalières pendant cette période de confinement et d’arrêt forcé de travail, pour des motifs opposés à toute solidarité (clause non existante, et niveau d’indemnisation qui les mettraient en faillite…). Pourtant elles avouent qu’elles font actuellement l’objet d’une trésorerie plus majorée que jamais, en raison d’une sinistralité réduite à son niveau le plus bas. Ne serait-il pas judicieux, voire normal, que les assurances assument leur rôle et participent comme tous au devoir de solidarité et donc au paiement d’au moins une partie de leurs indemnités journalières? Une pression gouvernementale ne pourrait être que bien fondée et positive dans ce sens, afin d’éviter que cette situation ne vienne encore aggraver les besoins d’aides publiques.
Enfin, lors du dé-confinement, et en raison du risque de re-contamination à prévenir au maximum, les cabinets dentaires seront les premiers impactés par les difficultés de reprise d’activité.
Un risque grave et réel de fermetures de nombreux cabinets dentaires (et de laboratoires de prothèse) est à craindre si la situation perdure et si vous n’intervenez pas pour leur venir en aide. Nos employeurs ont besoin de votre prise de conscience de leur situation actuellement très en défaut. Si des cabinets dentaires ferment, nos postes de travail seront eux aussi en danger. De nombreux(ses) assistants(tes) dentaires se retrouveront non plus en mesures transitoires de chômage, mais bien en chômage réel. Tout ceci alors qu’il y aura très certainement une forte demande de rendez-vous de la part de nos patients dès la reprise, et donc beaucoup de travail. Nos patients en seront par conséquent fort impactés.
Merci d’avoir pris le temps de nous lire. Dans l’attente de votre appréciation de notre analyse et argumentation, mais surtout dans l’attente de votre action, nous vous prions de croire en notre sincère intention.
Signé : Des assistants(tes) dentaires solidaires de leurs Chirurgiens-Dentistes. «