Deux mois de fermeture des cabinets dentaires, c’est une épreuve, non seulement pour les praticiens mais aussi pour les patients en attente de traitements différés pour cause de COVID-19. Pour des raisons sanitaires, les praticiens ont accepté ces contraintes en assurant une permanence de soins les plus urgents, ce qui a entraîné un « silence » relatif qui masque une réalité. Un besoin urgent de soins, quelle que soit leur nature : conservatrice, chirurgicale, prothétique, orthodontique…
Il y a donc urgence à faire revenir les chirurgiens-dentistes dans leurs cabinets. Mais les modalités de la reprise devront tenir compte d’un schéma entièrement repensé :
•en termes sanitaires, dans un but de protection du personnel soignant, des assistants et des patients ;
•en termes économiques, dans la mesure où depuis le début de cette crise, plus de la moitié des praticiens n’ont été éligibles à aucune aide de l’État.
C’est pourquoi les CDF ont saisi :
•Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, afin qu’il prenne conscience de l’urgence de la situation et tienne compte de la santé bucco-dentaire de la population, en faisant en sorte que les chirurgiens-dentistes puissent eux-aussi bénéficier des protections nécessaires EPI, tests de dépistages,… ;
•Nicolas Revel, Directeur de l’UNCAM, pour une adaptation temporaire de la convention dentaire, à travers notamment :
- la création d’un forfait plateau technique par acte ;
- une participation des Assurances maladies complémentaires à l’effort collectif ;
- la mise en place rapide de la téléconsultation dentaire pour limiter autant que possible les risques de contamination et libérer du temps dans les cabinets pour les actes priorisés.
https://lescdf.fr/eprise-dactivite-reunir-conditions?fbclid=IwAR2ot-1pb_BAmTVWGDjh_sJR9Z5HlrVrbOooZbvte9_vnnXsOQ678EfJeNU