L’organisation des soins dentaires mise en place depuis le 20 mars, avec un dispositif de garde pour gérer les seules urgences « ne peut perdurer » estime Sophie Dartevelle la présidente de l’UFSBD, dans une « Lettre Ouverte » publiée le 16 avril.
Elle s’inquiète de la continuité des soins. « La santé bucco-dentaire ne peut se limiter durablement à un paysage à ce point circonscrit : aujourd’hui, ce sont des parcours de soins qui sont au point mort, des cas individuels non traités alors qu’ils devraient l’être et des infections qui risquent de s’aggraver », constate-t-elle, avant de dénoncer « l’inertie » des pouvoirs public sur ce sujet alors même que le « bucco-dentaire est un élément structurant » de l’ensemble du système sanitaire. C’est comme « si les chirurgiens-dentistes et leur apport étaient sortis de l’horizon des pouvoirs publics ».
Les dentistes hors des priorités gouvernementales
Alors qu’une reprise progressive se dessine, l’UFSBD veut « rétablir au plus vite, fût-ce partiellement » l’activité effective des cabinets dentaires en leur permettant d’avoir accès « à tous les équipements nécessaires » à une prise en charge des patients en toute sécurité : « ils pourraient ainsi recevoir et soulager à nouveau leurs patients, les plus urgents et ceux nécessitant un suivi régulier lié aux pathologies chroniques dont ils souffrent ».
Mais selon la présidente de l’UFSBD « les chirurgiens-dentistes semblent occuper une place lointainement reculée dans la hiérarchie des priorités gouvernementales » en terme de distribution des équipements. « Ce n’est pas acceptable » écrit Sophie Dartevelle. Les praticiens aspirent simplement, légitimement, à retrouver la place qui leur revient au cœur du parcours de santé. Dans l’intérêt de tous, qu’on leur en donne les moyens ».
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