Le président de la République a, lundi soir, fixé la fin probable du confinement au 11 mai prochain avec comme échéance principale la réouverture des écoles. Il est temps d’envisager un retour à la normale dans nos cabinets ; à la normale, ne voulant pas forcément dire reprise “comme avant”. Des adaptations sur une période transitoire longue devront être envisagées et ré-évaluées selon l’évolution de l’épidémie. Mais ces adaptations devront permettre un accueil des patients sans transformer les cabinets en salle blanche ou nous obliger à nous équiper de ”scaphandres étanches”. Peut-être devrons nous vivre d’autres moments d’arrêt de notre activité…
Rappelons que cette période d’inactivité forcée a été décidée après la réquisition de nos masques chirurgicaux début mars et pour concourir au respect des mesures de confinement.
La profession, via l’ONCD, a missionné un comité scientifique pour définir les mesures nécessaires à la reprise d’activité dans le cadre de cette pandémie COVID-19.
Les mesures d’hygiène et d’asepsie que nous appliquons déjà au quotidien sont suffisantes face à ce pathogène :
traitement des surfaces du cabinet, des instruments rotatifs, de la petite instrumentation.
Le guide de recommandation ci joint, édité par la HAS, les répertorie.
N’oublions pas que la traçabilité appliquée dans nos cabinets dentaires est obligatoire depuis le 14 juin 1998.
Les mesures barrières devront être appliquées avec le plus strict respect au sein du cabinet:
lavage des mains et application de SHA pour les patients, les livreurs,
protection et nettoyage des surfaces d’accueil,
limitation des personnes en salle d’attente ainsi que suppression des magazines et jouets.
Le port du masque en continu sera la règle pour le personnel des cabinets. Les séances de soins seront allongées de manière à limiter les croisements de patients au sein de nos structures.
Nous devrons également prémunir nos proches, au-delà de notre cellule familiale immédiate. Il s’agira de limiter nos interactions sociales et de protéger les plus fragiles.
Face à ce bouleversement dans notre environnement de travail, le maintien de la convention dentaire, que nous n’avons pas signé, se pose dès à présent. La profession ne pourra pas éluder le sujet.
Nous avons su relever le défi de l’arrêt de nos structures et organiser la prise en charge des urgences pour aider le pays à surmonter le moment critique de cette crise. Nous réussirons la reprise d’activité dans les conditions de sécurité optimale comme à notre habitude.