« Les chirurgiens-dentistes et les assistantes dentaires n’ont pas à être considérés comme des professionnels de santé de second plan », s’insurge l’Union régionale des chirurgiens-dentistes Libéraux de Bretagne (URPS CDLB) le 9 mars dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Santé, au préfet de région et à l’ARS.
L’URPS y dénonce « avec la plus extrême vigueur » les réquisitions des masques chez les fournisseurs des cabinets dentaires qui entraînent pour les praticiens « une difficulté, voire une impossibilité à continuer de soigner leurs patients, y compris lors d’urgences dentaires. Et ce n’est pas l’unique boîte de 50 masques distribuée en pharmacie par praticien, quand ils réussissent à en avoir une, qui changera cela », s’agace-t-elle.
Fermeture des cabinets dentaires inéluctable
L’URPS pointe également l’absence de masques FFP2. « La grande proximité entre le praticien et la bouche de chacun de ses patients, ainsi que tout ce que les soins engendrent comme dispersion des agents pathogènes nécessitent que les masques FFP2 soient prioritairement distribués aux chirurgiens-dentistes et à leurs assistantes dentaires », explique-t-elle.
L’URPS demande donc « aux autorités compétentes » de prendre les mesures nécessaires afin de rétablir l’approvisionnement en nombre suffisant des cabinets dentaires en masques FFP2 et chirurgicaux, en équipements de protection individuelle (gants, surblouses, lunettes de protection, charlottes, …) et en produits et matériels d’asepsie (solutions hydroalcooliques, solutions de désinfection, …), « du fait de la spécificité de l’exercice dentaire ».
Sans ces mesures urgentes, « la fermeture des cabinets dentaires libéraux va être inéluctable, notamment dans les zones de clusters. Les conséquences sanitaires, d’abord, avec la santé des patients et des personnels (salariés comme libéraux), et économiques, ensuite, seront de la responsabilité directe des autorités françaises ».