La réussite d’Argoat Prothèse : le numérique, les imprimantes 3D, le titane…

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Plus de 250 dentistes clients à travers la France, 30 salariés, un chiffre d’affaires de 3,60 M€ : en misant sur le numérique, les imprimantes 3D ou encore le titane, l’entreprise basée à Saint-Agathon Argoat Prothèses Dentaires a changé de dimension.

Des caméras dans la bouche des patients

Le prothésiste façonnant des moules en cire à partir d’empreintes prises par un dentiste : ce n’est plus vraiment leur credo. Installée dans la zone de Bellevue depuis 2014, Argoat Prothèses Dentaires fait de l’innovation sa spécialité. Ici, les dentistes envoient les empreintes dentaires de leurs patients, via… des fichiers numériques, après avoir filmé mâchoires et gencives à l’aide de caméras. « Ces caméras, qui coûtent entre 18 000 € et 50 000 €, sont capables de modéliser et de numériser avec une extrême précision la bouche des patients et font gagner beaucoup de temps aux dentistes. Leur arrivée sur le marché a vraiment marqué un tournant dans le développement de notre entreprise », relate Gilles Guéguo, un patron qui « n’aime pas faire comme les autres ».

Épaulé par ses deux associés, le quinquagénaire a choisi très tôt d’accompagner ces praticiens férus de technologie. Comment ? En investissant lourdement dans la formation et les machines. « Nous sommes peut-être actuellement le laboratoire le mieux équipé de France », considère le chef d’entreprise.

Place au titane et au zircone

Installés derrière de grands écrans d’ordinateur, les info-prothésistes d’Argoat Prothèses Dentaires retravaillent les fichiers reçus, avant de les envoyer sur des machines-outils ou des imprimantes 3D. Fonctionnant 24 heures/24 et nourris toute la journée en matière première (titane, zircone ou céramique), ces engins ultramodernes usinent et façonnent couronnes, prothèses, implants dentaires… « Les matériaux que nous utilisons désormais sont moins toxiques et plus esthétiques que par le passé. Nous sommes arrivés à une qualité de produit jamais atteinte », se réjouit Gilles Guéguo. « Et le temps gagné grâce aux machines nous permet de nous consacrer davantage aux travaux de finition et au côté esthétique ».

Des effectifs et un chiffre d’affaires qui explosent

En faisant le pari des nouvelles technologies et investissant massivement dans des machines (dont le prix peut atteindre 300 000 €), le prothésiste est passé du statut de petit laboratoire classique à celui de « start-up de la dent ». Désormais régulièrement invitée pour présenter ses travaux en colloque, dans les salons professionnels ou lors de conférences en université, l’entreprise a fait passer le nombre de ses clients d’une quarantaine à plus de 250, répartis sur toute la France.

Source : https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/guingamp/argoat-protheses-la-start-up-de-la-dent-15-01-2020-12478666.php