Enquète UNPPD- Xerfi sur l évolution des laboratoires de prothèse dentaire

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Chaque année l’UNPPD (Union nationale patronale des prothésistes dentaires) publie une enquête de branche avec l’Institut Xerfi | i+c, afin de faire le point sur l’évolution de la profession. Les faits marquants cette année : la croissance du chiffre d’affaire, la forte progression des investissements, l’augmentation de la qualification des prothésistes dentaires et du nombre de salariés (+1000).

Un chiffre d’affaires en augmentation

Après une année de baisse, le chiffre d’affaires progresse en 2018, de l’ordre de 3% comparé à 2017. Il s’élève à 1,31 milliard d’€. Les 860 plus grandes entreprises (+6 salariés) réalisent plus de la moitié du CA total.

L’analyse du chiffre d’affaires par activité révèle la part toujours prépondérante des prothèses fixes (54%). L’activité CAO progresse également et totalise 12% du montant total en 2018, soit 10 points de plus qu’en 2009.

Le fait marquant : la progression sensible des investissements

A un an d’intervalle, le montant des investissements a progressé de 49%, pour atteindre 82 millions d’€. En 10 ans, il s’agit non seulement de la plus forte progression, mais aussi un montant record.

Les investissements représentent désormais 6% du chiffre d’affaires de la profession (contre 4,5% en 2017). Cette progression est liée à la transformation du métier et à la croissance des nouvelles technologies.

Une activité en transformation

Plus de sept entreprises sur dix (73% précisément) sont désormais équipées d’un système CAO et la moitié d’un système FAO, équipement corrélé à la taille de l’entreprise.

Des effectifs en progression, à égalité entre hommes et femmes

Si le nombre de petites entreprises décline, les effectifs ont progressé de 5,5% depuis 2017, s’établissant à 19 100 personnes en 2018. Plus de six actifs sur dix sont employés par des laboratoires de plus grande strate (6 salariés en plus).

A noter, une répartition parfaitement égalitaire entre les hommes et les femmes parmi les salariés de la branche. L’âge moyen s’établit à 39,5 ans en 2018 (trois ans de plus qu’en 2008).

Des salariés de plus en plus qualifiés

La part des BTM (Brevet technique des Métiers) est passée de 27% à 50% entre 2008 et 2018. Par ailleurs, ils sont désormais 23% à détenir un BM (Brevet de maîtrise) ou BTMS (Brevet technique des Métiers Supérieurs) contre 8% en 2008.

Poursuite de la concentration des entreprises

La profession de prothésiste dentaire traverse depuis une décennie une lente érosion : ce sont 800 entreprises qui ont disparues depuis 10 ans. La profession compte aujourd’hui 3 500 entreprises. Celles-ci sont majoritairement des structures de petites tailles (plus de la moitié emploie moins de trois salariés).

Une répartition géographique toujours homogène

Répartis sur l’ensemble du territoire, les laboratoires de prothèses dentaires sont particulièrement nombreux en Ile de France (qui concentre 14,5% des entreprises), devant la Région PACA (12,5%) et l’Occitanie (10%).

La profession de prothésiste dentaire traverse une période de profonde mutation : la Réforme 100% Santé impacte directement ce métier. Par ailleurs, les nouvelles technologies (CFAO) se développent de plus en plus. Elles vont vraisemblablement finir par se généraliser dans les prochaines années pour remplacer définitivement les techniques de fabrication traditionnelle. Elles permettent de réduire les coût et de travailler de nouveaux matériaux. Le métier est donc en pleine transformation, accompagnée par une meilleure qualification des artisans prothésistes dentaires dans un seul objectif : protéger le Made in France, nos savoir-faire, qualité et compétences.