21/12/2018
Mise en place du panier à reste à charge zéro
Le gouvernement met la pression sur les complémentaires
Le gouvernement veut empêcher une envolée des cotisations, en particulier dans le cadre de la mise en place du panier à reste à charge zéro. Agnès Buzyn puis le président de la République ont reçu les représentants des trois familles de complémentaires le 18 décembre.
Le ton a été donné le 13 décembre quand la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a mis en mis en garde les complémentaires contre la tentation d’élever leurs tarifs. « Il est hors de question que les mutuelles profitent d’une réforme à laquelle elles ont participé, qui a été négociée, qui a été signée entre tous les partenaires, pour augmenter leurs prix. Je ne le tolérerai pas. J’appelle ça un sabotage politique et je vais le dire aux mutuelles », a réagit Agnès Buzyn sur France Culture après la hausse annoncée par certaines complémentaires santé, prétextant l’augmentation de leurs coûts avec la réforme du RAC zéro.
Lors du comité de pilotage de la réforme du RAC zéro qui s’est tenu le 18 décembre, la ministre a rappelé que la réforme du panier RAC zéro qui implique l’audio prothèse, l’optique et le dentaire doit coûter au minimum 1 milliard à 1,2 milliard d’euros supportés aux trois quart par l’Assurance maladie. Le coût pour les complémentaires représenterait 0,03 % de leur chiffre d’affaires en 2019 et de l’ordre de 0,14 % pour l’ensemble de la réforme. Cette part serait « totalement absorbable dans leurs frais de gestion ». Les complémentaires ont été priées en parallèle de réduire « leurs frais de gestion, qui aujourd’hui sont assez importants » ; de l’ordre de 20 % de leur chiffre d’affaires, selon Agnès Buzyn.
Le suivi de la réforme s’organise
La ministre de la Santé a aussi donné quelques précisions sur le suivi de la réforme du RAC zéro. Deux réunions par an sont prévues pour étudier l’évolution des indicateurs de suivi. Ces indicateurs actuellement en cours d’élaboration, permettront de voir l’impact de la réforme sur le comportement des français, sur les coûts et de « vérifier que chacun joue sa part du rôle qu’on lui a attribué », en terme de réduction du reste à charge, a expliqué Agnès Buzyn.
Un logo commun à cette offre de prise en charge sera présenté lors d’une prochaine séance de suivi pour tenter d’harmoniser la communication. Agnès Buzyn a aussi demandé aux complémentaires de travailler à une meilleure lisibilité des contrats.