Doctolib rachète MonDocteur

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L’entreprise franco-allemande « Doctolib » vient d’acquérir son principal concurrent, la start-up française « MonDocteur », jusqu’ici détenue par ses trois fondateurs et Lagardère Active. Grâce à cette fusion, les deux sociétés deviennent ainsi le service de prise de rendez-vous médicaux en ligne leader en Europe.

Doctolib est majoritairement contrôlé par ses fondateurs, dont le président Stanislas Niox-Chateau, et son équipe dirigeante. Eurazeo et Bpifrance notamment figurent également au capital, tout comme le fonds international de capital-risque Accel, ou des entrepreneurs comme Pierre Kosciusko-Morizet, cofondateur du site de commerce en ligne PriceMinister, et Nicolas Brusson, cofondateur de la start-up française de covoiturage BlaBlaCar.

Lagardère détenait 73% de MonDocteur dans lequel il avait investi au moins 15 millions d’euros.

Le montant de l’opération n’a pas été communiqué, mais il est forcément inférieur à 60 millions d’euros, valorisation évoquée par Lagardère pour l’ensemble de pôle e-Santé, qui comprenait MonDocteur mais aussi la plateforme d’information santé et bien-être Doctissimo, en passe d’être cédée à TF1. Doctolib disposait de liquidités importantes, après avoir levé 26 millions d’euros en janvier 2017 puis 35 millions d’euros en novembre dernier.

L’objectif d’ici la fin de l’année est d’atteindre 80.000 professionnels de santé inscrits en France et en Allemagne. Car c’est bien là le nerf de la guerre. Pour améliorer son service et élargir son offre, « Doctolib » a besoin de capter de plus en plus de praticiens, et notamment dans les hôpitaux publics. Pour l’instant, seuls l’APHP, le CHU de Rouen et celui de Nancy sont partenaires de la plateforme en France.

Un modèle économique très simple

« Doctolib » se rémunère seulement sur les abonnements payés par les praticiens. Ces derniers versent la somme mensuelle de 109 euros, sans durée d’engagement, pour être inscrits sur la plateforme en ligne. L’entreprise promet aux praticiens qui utilisent son service une réduction de 30% de leur temps de secrétariat, et de 75% du taux de non-présentation des patients, grâce à notamment aux SMS de rappel de rendez-vous envoyés automatiquement.

À terme, une marque unique

Doctolib (450 salariés) et MonDocteur (150 salariés) étaient nés tous les  deux en 2013, mais le premier avait pris l’ascendant, avec 45.000 praticiens aujourd’hui dans sa liste, contre 10.000 à MonDocteur. Avec 20 millions de visites de patients par mois, le nouvel ensemble revendique désormais d’être la première plateforme de rendez-vous en ligne au  monde en nombre, devant le groupe américain ZocDoc ou le groupe indien Practo, et très loin devant ses autres rivaux français, comme Pages Jaunes, Keldoc, ou RDVmédicaux (Vivendi).

 

 

https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/0301961412668-doctolib-soffre-mondocteur-2191674.php

https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/doctolib-rachete-son-concurrent-mondocteur-1488183.html