Mutuelles santé : le reste à charge zéro risque de faire flamber votre cotisation

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Les tarifs des complémentaires d’entrée de gamme pourraient bondir de 5 à 9%, selon le cabinet Mercer.
C’est une promesse de campagne d’Emmanuel Macron : d’ici la fin du quinquennat, les lunettes, soins dentaires et audioprothétiques seront remboursés à 100%, du moins pour un “panier de soins” défini. “Sans augmenter le prix des mutuelles”, précisait le programme du candidat. Sauf que cette stabilité des tarifs paraît hautement improbable, selon une étude de Mercer.

“Le projet de reste à charge zéro aura inéluctablement un impact financier sur les contrats souscrits par les entreprises. (…) Quelle que soit la solution retenue, la couverture du reste à charge actuel ne peut s’imaginer que par la seule négociation tarifaire avec les professionnels de santé”, affirme le cabinet de conseil.

Et la note s’annonce salée… Au total, le “reste à charge zéro” pourrait renchérir les cotisations des contrats d’entrée de gamme de 5,6 à 8,9%, d’après Mercer. Le poste des soins dentaires serait le principal facteur de hausse (entre +3 et +5%), suivi de l’optique (entre +1,9 et +3,2%) et des audioprothèses (+0,7%). Les contrats haut de gamme risquent, eux, de voir leurs tarifs grimper de 1,6%.

“Si l’ambition du gouvernement de réduire au maximum le reste à charge pour les Français est louable, celle-ci se heurtera très probablement à une réalité économique implacable, ou alors le projet aboutira à une amélioration de l’accès aux soins finalement modeste. N’aurait-on pas mieux fait de consacrer cette énergie administrative à d’autres sujets ?”, conclut Mercer. Le gouvernement appréciera..

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