La presse, particulièrement l’Argus de l’Assurance, a divulgué la « feuille de route » que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a présenté au Premier Ministre pour le quinquennat à venir. Elle y précise la façon dont elle entend réaliser plusieurs promesses du candidat Macron. Les économies programmées sur l’évolution tendancielle des dépenses de remboursement s’élèvent à 15 milliards en cinq ans (avec un Ondam à 2,3 % par an). On retiendra particulièrement trois points.
• Le tiers-payant persiste, mais il devient « généralisable » et non plus « généralisé ». Le dispositif doit faire l’objet d’une évaluation annoncé par le Premier ministre le 7 juin.
• L’objectif du « zéro reste à charge » sur l’optique, les prothèses dentaires et auditives est maintenu. Ce qui, selon la ministre, « suppose de gagner en efficience tout au long de la chaîne de valeur, de définir un panier de soins indispensables, à tarifs opposables, en fixant des plafonds de prix, et un partage de la prise en charge entre assurance maladie obligatoire et complémentaire ». Une concertation avec l’ensemble des acteurs pourrait débuter dès le mois de septembre. Les mutuelles et complémentaires seront invitées à refondre leurs contrats pour rendre leurs offres « plus lisibles » et « permettre aux assurés de les comparer plus facilement ».
• Les dépassements d’honoraires sont dans le collimateur de la ministre. Elle entend les modérer « par le biais combiné des contrats responsables et des négociations conventionnelles ». Une évolution qui nécessitera « un dialogue constant et constructif avec l’ensemble des acteurs du système de santé, avec les partenaires sociaux, les associations et les collectivités locales ».