Effectuant un road trip revendicatif, six étudiants lyonnais en chirurgie-dentaire étaient de passage à Auxerre, mardi 24 janvier. Ils ont notamment été à la rencontre de praticiens en activité.Ils sont sur la route jusqu’à vendredi, jour de mobilisation nationale des chirurgiens-dentistes, à Paris. Avant d’y participer, ces six étudiants lyonnais, âgés de 22 à 25 ans, seront passés par Chalon-sur-Saône, Mâcon, Dijon, Troyes, ou Reims. Ce road trip a à une vocation revendicative (*). Et préventive.« Nous contestons le manque de revalorisation des soins conservateurs et chirurgicaux, et nous nous élevons contre l’absence de remboursement des soins parodontaux (soins des gencives, ndlr) », indiquent-ils.A la rencontre de praticiens en activitéMardi 24 janvier après-midi, ils étaient à Auxerre, place Charles-Surugue. Ils ont distribué des tracts. Du dentifrice. Ils ont échangé avec des Auxerrois. Pour expliquer leur démarche. Et prévenir des possibles difficultés liées, par exemple, « à l’absence des soins parodontaux ».Ils ont aussi été à la rencontre de praticien en activité. Comme ce chirurgien-dentiste exerçant en centre-ville.« On prend la température dans chaque ville, expliquent Marc et Pierre-Victor. Certains ne sont pas forcément informés des négociations en cours entre les syndicats de chirurgie-dentaire et l’assurance-maladie. »Dans ce cabinet auxerrois, comme ailleurs dans l’Yonne, obtenir un rendez-vous n’est pas une sinécure. Difficile d’en décrocher « un avant le mois d’août », explique la secrétaire aux deux étudiants, Marc et Pierre-Victor.Le chirurgien-dentiste les reçoit entre deux patients. « Je n’ai pas beaucoup de temps », s’excuse-t-il. Les deux étudiants lui explique leur démarche. L’échange est courtois. Comme s’ils se reconnaissaient. Mais le propos est aussi technique.« La mobilisation concerne notamment le plafonnement des prothèses. Je n’ai pas eu toutes les infos », précise le praticien. « Cela vise aussi les soins parodontaux et conservateurs, détaillent les étudiants. Avec la réforme en cours, on ne pourra pas mettre en place nos techniques de pointe apprises à la fac. »
