Ce jeudi matin, une petite centaine de chirurgiens-dentistes, dont une large majorité d’étudiants, ont manifesté devant la CPAM, à Bellevue. Le centre de soins de la faculté est fermé. Depuis trente ans, la prise en charge des soins dentaires par la sécurité sociale n’a pas ou peu évoluée. Une négociation nationale est en cours. Mais la revalorisation des tarifs proposée ne convient pas…. La qualité des soins serait menacée. » Dentaires en colère. Votre santé est en danger ! » scandent une centaine de manifestants, dont une large majorité d’étudiants, ce jeudi matin, à Brest, devant la Caisse primaire d’Assurance-maladie, à Bellevue. Le mouvement de grogne est national. « Les seize facultés sont concernées. À Brest, on est 100 % des 159 étudiants en grève. Le centre de soins où nous intervenons est fermé ! »742 millions contre 2,5 milliardsDepuis septembre, des discussions ont lieu concernant la revalorisation des actes des dentistes. Mais, à quelques jours de la fin du cycle de négociation, rien ne va plus ! En résumé, l’Assurance-maladie propose 742 millions d’euros, quand les dentistes en demandent 2,5 milliards ! C’est dire le fossé, voire même le précipice, qui sépare les deux parties…La prise en charge des soins dentaires n’a pas ou peu évolué depuis 1988. Les dentistes souhaiteraient que l’Assurance-maladie rembourse davantage les soins classiques (caries, etc.)., qui représentent la majorité de leur activité mais seulement un quart de leurs revenus. » Nos techniques et les matériaux utilisés ont évolué, ce qui a un coût », explique Louis Liétard, étudiant membre de l’association des étudiants en odontologie de Brest. « On travaille déjà à perte » , assure Pierre Auffret, président des chirurgiens dentistes du Finistère.Les prothèses, dont le tarif est libre, leur permettent de réaliser tout de même leur chiffre d’affaires.La proposition de l’assurance-maladie à 742 millions d’euros est qualifiée de « très insuffisante ». « Nous ne pourrons pas assurer la qualité des soins dentaires à ce tarif-là », s’inquiète Louis Liétard, également secrétaire national de l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire. Les dentaires assurent vouloir éviter un soin à deux vitesses, entre ceux qui ont les moyens de régler le dentiste et ceux qui ne l’ont pas (les revenus modestes).
Source : Brest. Les étudiants en dentaire veulent de meilleurs tarifs