Pas d’accord avec les propositions des Caisses d’assurance maladie lors de la négociation en cours avec les syndicats, les étudiants en chirurgie dentaire de Nancy sont en grève toute la semaine.
L’immense banderole de dix-huit mètres, avant d’être accrochée de tout son long avenue de Strasbourg, sur l’immeuble des Missions royales a d’abord été confectionnée dans le plus long couloir de la faculté dentaire. Juste à côté de la maternité. « Etudiants dentaires en grève pour votre santé », tel est le message délivré, ils l’espèrent, jusqu’au dernier jour de grève qui sera vendredi (manif jeudi). Une semaine entière à lever le pied. Seules les permanences pour les urgences sont assurées. Pour le reste, plus de consultations possibles, car tous les services de santé sont fermés.
La fac nancéienne est une des dix facultés françaises en grève, parmi les seize que compte le pays. Il ne s’agit pas de tous les étudiants, mais uniquement les quatrième et cinquième année, soit les plus proches de passer bientôt à la pratique et d’ouvrir un cabinet. Ceux-là sont déjà dans le concret, les soins, les opérations et ils s’inquiètent, à la suite des deux principaux syndicats de chirurgiens, qui ont claqué la porte des négociations avec les caisses d’assurance maladie. Quel est le problème ? « Les caisses proposent de revaloriser les soins conservateurs, en contrepartie du plafonnement du prix des soins prothétiques », explique Arnaud Prévost, le porte-parole nancéien membre du bureau de l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire. « Or, les soins en France sont déjà les moins chers d’Europe. Et, la revalorisation des soins conservateurs (détartrage, caries, traitement des racines, restauration dentaire, etc.) est beaucoup trop faible. »