Les ordinaux départementaux se mobilisent face aux menaces qui pèsent sur le système de santé dentaire Français…
Face au risque majeur pour la santé des français, notre honneur et notre devoir nous imposent de réagir dans le cadre de notre fonction.
En tant qu’élus ordinaux départementaux, nous dénonçons les atteintes à notre indépendance médicale dues à : – l’établissement d’un lien direct entre les organismes payeurs et les chirurgiens-dentistes mis en place par la dernière loi de financement de la sécurité sociale : c’est la fin de la relation directe patient/praticien, du colloque singulier et du diagnostic médical qui en sont issus qui garantissaient des soins non commerciaux ; – la menace du remplacement des négociations conventionnelles par un règlement arbitral mise en place par la dernière loi de financement de la sécurité sociale : c’est la fin de l’entente directe entre patient et chirurgien-dentiste liée à la convention, qui garantissait des soins non commerciaux ; – la menace de la suppression de notre liberté thérapeutique par la limitation autoritaire des tarifs de l’ensemble des actes proposée par la CNAM : c’est la fin de notre indépendance thérapeutique et de prescription adaptée au patient, qui garantissaient des soins non commerciaux. Le chirurgien-dentiste est au service exclusif des besoins médicaux de ses patients et de la santé publique. « La profession dentaire ne doit pas être pratiquée comme un commerce » (art R4127-215 du Code de la Santé Publique) Ordinaux missionnés par la loi, élus par nos pairs, nous avons l’obligation morale de dénoncer toute atteinte à notre code de déontologie et à notre éthique. En tant qu’instance de régulation, le Conseil de l’Ordre veille à la sécurité des patients et à la probité des soins grâce à l’indépendance de notre exercice médical. « Le chirurgien-dentiste ne peut aliéner son indépendance professionnelle de quelque façon et sous quelque forme que ce soit. » (art R4127-209 du Code de la Santé Publique). Notre cadre d’exercice doit respecter les principes déontologiques. La déontologie ne se pliera pas aux dérives commerciales de notre système de soin : par ce manifeste, nous le réaffirmons avec force. « Que les Hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque ». Serment d’Hippocrate