La FSDL appelle au rassemblement le 27 Janvier

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La FSDL appelle à se joindre au rassemblement organisé le vendredi 27 janvier à 8h30 devant le siège de l’UNCAM (50 Avenue du Pr André Lemierre PARIS 20ème). Le constat sur l’échec de la politique de santé bucco-dentaire menée depuis des décennies était partagé par tous les négociateurs présents autour de la table. Des efforts étaient envisagés par les syndicats pour valoriser de manière significative les soins conservateurs et engager la profession vers une dentisterie plus conservatrice dans l’intérêt de la santé bucco-dentaire de nos patents. La CNAM, enfermée dans une logique purement comptable et macro économique ne nous a pas proposé un contrat répondant à nos attentes pour l’instant. Au contraire, en dehors de mesures politiques et démagogiques dictées par une Ministre de tutelle soucieuse de faire disparaître les seuls espaces de liberté de notre exercice, les pouvoirs publics semblent prêts à sacrifier l’innovation, la qualité et la sécurité de la dentisterie française. Chaque patent se retrouverait pris au piège d’une dentisterie low-cost, bas de gamme et archaïque à défaut de pouvoir accéder à des soins conformes aux données actuelles en odontologie. Nous devons nous mobiliser et manifester notre mécontentement contre cette politique délétère menée par Marisol Touraine et les représentants de la CNAM à l’encontre de tous les chirurgiens-dentistes libéraux de France. Les étudiants en chirurgie-dentaire ont déclenché une grève reconductible à partir du vendredi 13 janvier. Notre mobilisation doit être forte et concerner l’ensemble des acteurs de la filière dentaire afin d’empêcher la mise en place d’un règlement arbitral et permettre un nouveau départ vers des discussions conventionnelles apaisées et sereines, avec comme seul objectif l’amélioration de la santé buccodentaire en France. Mobilisez-vous pour défendre nos patients et nos conditions d’exercice !

 

En complément, voici ce que disait un confrère dans un mail :

L’Uncam et les syndicats ont eu le 6 janvier une réunion afin de discuter de la convention.
L’Uncam veut plafonner, donc rendre opposable, la CCM et les inlays. Le tarif proposé est de 490 euros pour la CCM et 270 pour l’inlay tout céram. En cas de non accord, Marisol Touraine a dit qu’elle arbitrerait, en faveur de l’UNcam bien sûr. S’il existe quelques divergences entre les syndicats, et je ne suis pas là pour créer un débat, ils sont tous d’accord pour ne pas céder et lancer un mouvement de grève le 27 janvier, à Paris devant, les locaux de l’UNCAM (26-50 avenue du Professeur André Lemierre 75020 Paris), de 9h à 14h. Pour ceux qui se disent, ça ne passera jamais, je vous rappelle, que les réseaux sont passés, les remboursements différentiels sont passés, le tiers payant généralisé c’est passé, la mutuelle obligatoire c’est passé, les mutuelles ont le droit de fonctionner aujourd’hui comme des assurances (d’ailleurs on dit complémentaire santé). Le but de nous plafonner? Un faire de la démagogie, si les gens ont du mal à se faire soigner les dents en France (ce qui reste à prouver), c’est à cause bien sûr des prothèses trop chères. Macron l’a lui-même dit hier soir dans son discours: « nos prothèses sont 9 fois plus chères que chez nos voisins ». Deuxièmement ces complémentaires aimeraient bien s’accaparer vos bénéfices et faire de vous des salariés.

Premièrement on vous impose des contraintes, on limite vos sources de revenus. Deuxièmement on crée de la pression démographique en faisant naître des écoles privées un peu partout pour faire sauter ce p*** de numerus clausus. Quand vous serez à bout de souffle vous serez bien content de céder votre structure et soit vous accepterez de devenir salariés, soit quelqu’un acceptera de prendre votre place. Une fois la concurrence (c’est à dire vous) éliminée, on déréglementera.

Les tarifs proposés par l’Uncam sont dégressif sur 3 ans.
Accepter que l’on plafonne nos actes de prothèse c’est accepter qu’à terme on plafonne tous nos actes. (puis viendra le tour des orthos ne vous inquiétez pas). C’est accepter aussi de dire qu’aujourd’hui nous volons nos patients. C’est accepter d’attendre que ce plafond soit réévalué, en vain bien sûr.

Alors il faut se battre. C’est notre seule solution.

Rejoignez le mouvement de grève.