Les deux principaux syndicats de chirurgiens-dentistes ont suspendu vendredi leur participation aux négociations avec l’Assurance-maladie, jugeant les dernières propositions de revalorisation de leurs actes «insuffisantes».Les deux principaux syndicats de chirurgiens-dentistes (FSDL et CNSD) ont suspendu vendredi leur participation aux négociations avec l’Assurance-maladie, dans l’attente de nouvelles propositions de revalorisation de leurs actes, jugeant les dernières «insuffisantes». Selon le président du FSDL, Patrick Solera, le prix moyen d’une couronne céramométallique se situe dans «entre 500 et 700 euros». Or l’Assurance-maladie propose de plafonner les tarifs à environ 500 euros.Les syndicats réclament 2,5 milliards d’euros«Du jour au lendemain, les deux tiers des dentistes vont devoir baisser leurs honoraires de 20 % à 30 %», affirme-t-il, ce que l’Assurance-maladie conteste. Les revalorisations de soins de base, prévues en contrepartie, sont jugées insuffisantes par les syndicats. «On nous propose des revalorisations de 30 % en moyenne, alors qu’il faudrait tripler» le montant des actes, s’indigne Patrick Solera, prenant pour exemple la dévitalisation d’une molaire dont le tarif proposé passerait «de 82 à 90 euros».Autre grief: le barème pour les bénéficiaires de la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) est «loin de la réalité des coûts», selon la CNSD. «C’est la profession qui supporte une partie de la prise en charge de leurs soins», souligne sa présidente, Catherine Mojaïsky. Enfin, les incitations pour favoriser les pratiques innovantes moins traumatisantes sont «quasi inexistantes», estime la CNSD, qui souhaite des moyens «dignes d’une médecine du XXIe siècle».